Visite des plantations de thé de Long Jing

thé vert Lonj Jing dans la province du Zhejiang à quelques minutes de la ville de Hangzhou

C’est proche de la ville de Hangzhou que l’on atteint les collines verdoyantes de Long Jing.

Au bout de la route sinueuse, plusieurs plantations et villages travaillent le thé Long Jing, l’un des thés verts les plus renommés de Chine. Essayons dans cet article de décortiquer les raisons d’un tel succès.

Une région d’importance


Village et plantations de Long Jing

En à peine une heure de route, on est surpris de la proximité des plantations avec une mégalopole, capitale du Zhejiang qui est, depuis des siècles, un centre culturel et économique d’importance. Dans un grand pays tel que la Chine, cette proximité entre activité économique et lieu de culture du thé est assez exceptionnelle.

Fabrication particulière des grands crus


Séchage des feuilles de Long Jing

Les meilleurs crus de Long Jing proviennent de feuilles récoltées entre le 20 mars et le 20 avril. Plus la récolte a lieu tôt, meilleure sera la qualité des feuilles. La récolte consiste en la cueillette d’un bourgeon et de 2 feuilles. Les étapes suivantes, la fixation et le séchage, sont soignées et caractéristiques : les feuilles sont aplaties contre le wok afin de prendre une forme plate, mais sans être cassées (rappelons que la fixation des thés verts japonais se fait par vapeur)

Les parfums qui se dégagent de l’infusion sont très particuliers pour un thé vert. La liqueur est moelleuse et, lorsque les feuilles sont fraîches, les arômes de torréfaction se lient agréablement aux notes végétales.

Un thé entouré de légendes


Plantation de Long JingDurant une visite d’inspection de la ville de Hangzhou, l’empereur Qianlong (1711-1799) apprécia grandement le spectacle des cueilleuses de thé dans les collines de Long Jing. Il se mit à cueillir lui-même quelques feuilles. Dans le même temps, on lui apprit que sa mère gravement malade tenait à le voir immédiatement. Arrivé au Palais, cette dernière lui fit remarquer le parfum agréable qui émanait de sa tunique. En sortant les feuilles qui s’étaient aplaties, elle lui demanda de réaliser une infusion. La liqueur lui plut énormément et sa maladie fut guérie au fil des jours et des tasses bues. Qianlong décréta alors les théiers, dont provenaient les feuilles, thé impérial comme il était d’usage pour d’autres thés de renoms consommés à la cour.

Une autre légende entoure les sources d’eau qui sortent du creux des montagnes : un dragon bienveillant, tapis au fond d’un puit, veillerait à ce que le temps soit clément pour les paysans. Le temple du Dragon est d’ailleurs présent sur les lieux, sa construction remonterait à 1700 ans en arrière !

Il n’existe pas à l’heure actuelle de label d’origine pour le thé Long Jing. Il peut provenir de cette aire très restreinte que j’ai parcourue, à l’ouest du Lac de Hangzhou (appelé Xihu ou lac de l’ouest en chinois – 西湖) ou bien d’autres régions du Zhejiang ou de Chine. Le Long Jing de printemps que nous vous proposons par exemple cette année est distant de 100 km de Hangzhou.


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Rencontre avec un producteur de Long Jing

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