La famille des thés blancs

Les thés blancs se distinguent par la simplicité de leur processus de fabrication.

La cueillette se concentre sur les bourgeons terminaux (la partie la plus jeune de la plante), souvent accompagnés d’une ou deux feuilles, ou parfois uniquement du bourgeon (cas des cueillettes impériales).

Les feuilles sont ensuite délicatement étalées pour un flétrissage naturel à l’air libre, jusqu’à leur séchage complet. Ce processus induit une légère oxydation. Cependant, contrairement aux autres familles de thés, aucune étape de roulage des feuilles n’est appliquée.

La méthode traditionnelle de séchage au soleil est moins contrôlée et donne souvent des notes plus fruitées et miellées. La méthode moderne, en salle de flétrissage contrôlée, permet de préserver davantage les notes végétales fraîches et les teintes verdâtres en maîtrisant la légère oxydation.

Le thé blanc se présente sous des apparences variées : des grandes feuilles qui peuvent être argentées, grisonnantes ou d’un vert-épinard vif. Cette diversité de couleurs dépend de la qualité, de la fraîcheur de la cueillette et de la méthode de flétrissage employée.

On trouve également parmi ces feuilles de nombreux bourgeons (les jeunes pousses du sommet du théier), qui sont souvent la marque d’une grande finesse.

Voici une sélection de thés blancs illustrant la diversité de cette famille :

– Le Bai Mu Dan (Pivoine Blanche) : Ce thé est issu de la cueillette du bourgeon terminal avec la première feuille. En séchant, cette feuille s’oxyde légèrement, ce qui rend l’infusion un peu plus tannique que celle des thés composés uniquement de bourgeons, mais elle conserve toujours sa nature légère et désaltérante.

– Le Ye Sheng Bai Ya (Thé blanc de bourgeons sauvages) : Issu d’un théier sauvage de la province du Yunnan. Les bourgeons sont très compacts. Ils développent des parfums uniques et complexes, évoquant la sève de pin, le citron et le cuir. C’est un thé très désaltérant et idéal pour les infusions multiples (gong fu cha).

– Un thé blanc du Népal : Il représente une nouvelle génération de thés blancs, provenant d’un terroir traditionnellement dédié à la production de thé noir. Cette innovation apporte une saveur unique, reflétant le profil aromatique des hauts jardins népalais.

Le thé blanc est réputé pour sa faible amertume, ce qui rend son infusion relativement simple et tolérante aux températures élevées.

Vous pouvez utiliser une théière, un mug ou un gaiwan. Afin de ne pas masquer la finesse des parfums frais et légers du thé blanc, privilégiez des matériaux neutres comme le verre ou la porcelaine.

Vous pouvez utiliser une eau à 90∘c sans problème ; les thés blancs composés majoritairement de bourgeons supportent même souvent les 100∘c pour une extraction maximale des arômes.

Voici deux approches de préparation :

– Infusion douce à 80°c, 5 à 10 minutes, idéal pour apprécier la finesse. Les parfums sont légers, délicats et floraux. Plusieurs infusions sont possibles.

–Infusion classique / soutenue à 100°c, 3 à 4 minutes. Les parfums sont plus soutenus, avec des notes poivrées, citronnées ou miellées. C’est l’infusion idéale pour les thés de bourgeons. Plusieurs infusions sont possibles.

Certains articles et enseignes présentent le thé blanc comme le plus rare et le plus cher des thés, lui attribuant souvent la palme de la subtilité. Cette assertion est largement exagérée.

Vous trouverez une large gamme de prix selon l’origine des feuilles, le type de cueillette (bourgeons seuls ou avec feuilles) et le savoir-faire.

Fourchette de prix : Attendez-vous à dépenser généralement pour 100g de feuilles entre 15 € pour un thé blanc entré de gamme jusqu’à 60 € pour les thés d’exceptions.

Le thé blanc est un excellent allié pour la santé et l’hydratation.
Grâce à sa très faible teneur en tanins, c’est un thé idéal pour l’hydratation et offre un profil de saveur très doux. De plus sa concentration en caféine est généralement faible.

Ces caractéristiques peuvent varier en fonction de la qualité des feuilles, du type de cueillette (les bourgeons étant souvent plus riches) et du mode de préparation.