Deux légendes asiatiques autour du thé

histoire du thé: légendes de Shennong et Bodhidharma

Depuis des millénaires, l’Asie est le berceau de nombreuses légendes fascinantes qui tentent d’expliquer comment cette plante vertueuse a vu le jour sur Terre. Nous vous dévoilons ici deux contes fondateurs célèbres qui racontent la découverte du thé par l’Homme.

Le hasard bienheureux de l’Empereur Shennong


Dans la mythologie chinoise, l’Empereur Shennong est vénéré comme le père fondateur de l’agriculture et de la médecine à base de plantes. Sa quête incessante de connaissances visait à transmettre à son peuple toutes les découvertes concernant l’usage médicinal et bénéfique des végétaux.

C’est d’ailleurs dans son souci d’hygiène et de santé publique qu’il exigeait de tous ses sujets de faire bouillir l’eau avant de la consommer. Un jour, alors qu’il se reposait sous l’ombre fraîche d’un arbuste, une légère brise fit tomber quelques feuilles séchées directement dans sa tasse d’eau chaude. Intrigué par l’infusion et son arôme subtil, il goûta la boisson. Immédiatement, il en sentit les vertus revigorantes et le goût agréable. À partir de ce “hasard bienheureux”, le théier fut identifié comme une plante bénéfique, et l’Empereur offrit ainsi le thé à toute la Chine.

La légende de Bodhidharma et l’éveil éternel du thé


bodhidarma, le bouddhisme et le thé

Au VIe siècle, le moine indien Bodhidharma entreprit un voyage vers la Chine dans le but de prêcher le bouddhisme. Son impact sur la spiritualité asiatique fut colossal : on le considère comme le fondateur de l’école Chán (appelée Zen au Japon) et celui qui aurait transmis les célèbres techniques de méditation, de respiration et de combat aux moines de Shaolin.

C’est dans ce contexte que naît la légende du thé. L’histoire raconte que Bodhidharma passa de nombreuses années en méditation ininterrompue, immobile face à un mur. Après sept années de concentration absolue, épuisé, il s’assoupit. Fou de rage contre sa propre faiblesse, il accomplit un geste radical : il s’arracha les paupières et les jeta à terre. De ce lambeau de chair sacrificiel naquit aussitôt une plante aux feuilles verdoyantes : le tout premier théier de l’humanité. Dès lors, l’infusion de ses feuilles permit aux moines de combattre le sommeil et d’atteindre l’éveil lors de leurs longues et rigoureuses séances de méditation.

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